Agrobusiness au Sénégal : Pourquoi les promesses de Faye et Sonko peinent à convaincre ?
Libreville, mars 2025. Le Gabon s’apprête à tourner une page majeure de son histoire politique. Pour la première fois depuis près de six décennies, le pays abordera l’élection présidentielle du 12 avril sans un membre de la famille Bongo au pouvoir. À la place, c’est le général Brice Clotaire Oligui Nguema, Président de la Transition depuis le coup d’État d’août 2023, qui apparaît comme le favori incontesté de ce scrutin historique. Sa candidature suscite un enthousiasme populaire hors du commun et tout indique qu’il pourrait l’emporter avec un score inédit, reflet d’un véritable plébiscite national. Plus encore, de nombreux observateurs estiment qu’il mérite amplement cette victoire annoncée, tant sa gouvernance de transition a incarné la rupture, les réformes et le renouveau qu’attendaient les Gabonais.
Après Bongo : un Gabon en quête de renouveau politique
Pour comprendre l’ascension fulgurante d’Oligui Nguema, il faut d’abord saisir le contexte d’un Gabon post-Bongo en quête de changement. Pendant 56 ans, de 1967 à 2023, le Gabon a vécu sous la tutelle de la dynastie Bongo – d’abord Omar Bongo, puis son fils Ali Bongo Ondimba à partir de 2009. Si ce long règne a assuré une certaine stabilité politique, il a aussi engendré corruption endémique, clientélisme et stagnation économique. Malgré la richesse pétrolière du pays, une grande partie de la population n’a pas vu les bénéfices du boom pétrolier : infrastructures défaillantes, chômage élevé des jeunes, et inégalités criantes. Au fil des ans, le régime Bongo a de plus en plus été perçu comme sclérosé et sourd aux aspirations démocratiques d’un peuple éduqué et conscient de ses droits.
L’élection présidentielle d’août 2023 a été le point de rupture. Ali Bongo briguait un troisième mandat dans des conditions fortement contestées : organisation bâclée, internet coupé, résultats douteux. Au matin du 30 août 2023, alors que des fraudes massives étaient dénoncées et que le Centre Gabonais des Élections annonçait la victoire d’Ali Bongo, l’armée est intervenue. Sous l’impulsion du général Oligui Nguema, alors chef de la Garde républicaine, un groupe d’officiers a pris ses responsabilités « en refusant le coup d’État électoral » du régime Bongo. Sans effusion de sang, ils ont mis fin à un pouvoir qui se maintenait « au mépris flagrant des règles démocratiques ». Ce putsch, salué par une large partie de la population comme un « coup de libération », a mis un terme pacifique à l’ère Bongo et ouvert la voie à une transition inédite. Du jour au lendemain, Oligui Nguema s’est retrouvé à la tête d’un pays avide de renouveau, portant sur ses épaules l’espoir d’un changement profond.
Transition exemplaire et réformes audacieuses sous Oligui Nguema
Dès sa prise de pouvoir en tant que Président de la Transition, le général Oligui Nguema a marqué sa rupture franche avec l’ancien régime et affiché une ambition réformiste sans équivoque. Conscient d’avoir l’opinion publique avec lui, il a rapidement posé les jalons d’une gouvernance nouvelle, fondée sur la transparence, l’inclusivité et la restauration de l’État de droit – tout le contraire du système Bongo.
Première étape : assainir les institutions et préparer le retour à un ordre constitutionnel sain. Le Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions (CTRI) – la junte conduite par Oligui – a dissous les organes élus discrédités et instauré un Parlement de transition intégrant non seulement des militaires, mais aussi des membres de l’opposition civile et même de l’ancien parti au pouvoir. Cette démarche inclusive, rarissime dans l’histoire des transitions africaines, a envoyé un signal fort : plus jamais une seule faction ne déciderait seule de l’avenir du pays. Parallèlement, Oligui Nguema a engagé un large dialogue national avec les partis politiques, la société civile, les chefs religieux et coutumiers, afin de définir ensemble les réformes à mener. Ces consultations nationales – tenues dans un esprit d’ouverture et de réconciliation – ont permis de dégager un consensus sur les changements structurels nécessaires pour refonder le Gabon sur de nouvelles bases.
Le chantier le plus emblématique de cette transition est sans conteste l’élaboration d’une nouvelle Constitution. Oligui Nguema avait clairement identifié que la Constitution héritée de l’ère Bongo était taillée pour le maintien d’un pouvoir personnel et manquait de garde-fous démocratiques. Avec l’appui d’experts et à la suite des propositions issues du dialogue national, un projet de texte profondément rénové a été rédigé. Ce dernier instaure la Ve République gabonaise, redéfinissant les règles du jeu politique : retour d’une limitation du nombre de mandats présidentiels (désormais sept ans, renouvelable une seule fois), suppression du poste de Premier ministre pour renforcer la clarté de l’exécutif, indépendance accrue de la justice, et même introduction d’un service militaire obligatoire pour renforcer l’unité nationale. Signe de l’adhésion populaire au projet d’Oligui, ce nouveau pacte fondamental a été massivement approuvé par référendum le 16 novembre 2024 : plus de 91 % des votants ont dit oui à la nouvelle Constitution, un score sans appel qui confère une légitimité indéniable à l’architecture institutionnelle voulue par le Président de la Transition.
En parallèle de la refonte constitutionnelle, Brice Oligui Nguema a lancé un vaste programme de réformes socio-économiques pour rompre avec les mauvaises pratiques du passé. « Les nostalgiques des vieilles habitudes doivent comprendre que le Gabon a définitivement tourné la page de l’arbitraire et de la mal gouvernance », a-t-il martelé dans un discours, posant ainsi le principe d’une tolérance zéro envers la corruption et la gabegie. Joignant les actes à la parole, il a ordonné un audit des finances publiques et mis sur pied une task force anti-corruption chargée de traquer les détournements de fonds. Plusieurs caciques de l’ancien régime soupçonnés de malversations ont été inquiétés, envoyant le message que plus personne n’est au-dessus des lois. Le train de vie de l’État a été drastiquement réduit : fini les dépenses somptuaires et les privilèges excessifs pour une élite restreinte. Les fonds ainsi économisés ont été redirigés vers des investissements utiles à la population. Sous la houlette d’Oligui, le gouvernement de transition a par exemple lancé en un temps record des chantiers d’infrastructures essentiels : réhabilitation des routes nationales et des voiries urbaines délaissées, modernisation de plusieurs hôpitaux publics, construction d’écoles dans des zones mal desservies. Ces travaux, menés dans la transparence, ont non seulement amélioré le quotidien de nombreux Gabonais, mais aussi créé des emplois locaux bienvenus.
Oligui Nguema a également tenu à restaurer la confiance démocratique pendant la transition. La liberté de la presse, muselée sous le précédent régime, a été préservée et même encouragée ; une presse gabonaise plurielle a pu couvrir sans entraves l’actualité politique, y compris les débats sur les réformes en cours. De même, l’activité des partis politiques a été autorisée durant la transition, sous réserve qu’ils respectent le processus en place – une différence notable avec d’autres pays où les juntes ont suspendu la politique partisane. Lors d’une “tournée républicaine” dans les neuf provinces du Gabon, le général-président est allé au-devant des citoyens pour écouter leurs préoccupations et expliquer sa vision. Cette proximité avec le terrain, combinée à un dialogue permanent avec toutes les forces vives de la nation, a contribué à apaiser les tensions du passé. « La démocratie que nous bâtissons n’est pas une façade. Elle s’enracine dans nos institutions restaurées, dans une justice indépendante, une presse libre, et un dialogue permanent », a déclaré Oligui Nguema, soulignant que le nouveau Gabon en gestation repose sur des bases démocratiques saines et authentiques.
Toutes ces mesures prises depuis dix-neuf mois témoignent d’une ambition réformiste assumée. Loin d’être un simple militaire soucieux de conserver le pouvoir, Oligui Nguema s’est comporté en homme d’État visionnaire, préparant activement le pays à un avenir meilleur. Chaque décision de la transition – de la refonte du code électoral (pour garantir des scrutins transparents) à la redistribution plus équitable des richesses nationales – a renforcé son crédit auprès de la population. Le résultat est qu’à l’aube de l’échéance électorale, une grande partie des Gabonais voient en lui l’artisan du redressement national et souhaitent naturellement prolonger son mandat à la tête du pays.
Un soutien populaire massif et une dynamique électorale irrésistible
À mesure que le scrutin du 12 avril approche, la dynamique électorale semble inexorablement en faveur de Brice Oligui Nguema. Sur le terrain, il bénéficie d’un soutien populaire massif rarement observé dans l’histoire politique du Gabon. Depuis des mois, chaque déplacement du Président de la Transition suscite un engouement extraordinaire : foules en liesse, concerts de klaxons, applaudissements nourris accompagnent celui que beaucoup surnomment désormais affectueusement « Général du peuple ». Dans les quartiers de Libreville comme dans les villages de l’intérieur, le même refrain revient : « Oligui président ! ». Ce soutien transparaît également sur les réseaux sociaux et dans les discussions quotidiennes, où une majorité de Gabonais expriment leur gratitude pour l’action salvatrice d’Oligui et leur volonté de lui confier un mandat électif complet afin de parachever l’œuvre entamée.
Les chiffres viennent corroborer ce sentiment d’adhésion générale. Outre le référendum constitutionnel plébiscité à plus de 90 % en sa faveur, des signes tangibles de l’assentiment populaire se multiplient. Les services d’inscription électorale ont été pris d’assaut ces dernières semaines, beaucoup de nouveaux électeurs tenant à participer pour la première fois à un vote qu’ils estiment réellement porteur d’espoir. La société civile, y compris d’anciens opposants farouches à Ali Bongo, organise des campagnes de sensibilisation pour encourager le vote massif en faveur de la « nouvelle ère » Oligui Nguema. Même au sein de l’armée et de la fonction publique, un soutien discret mais réel à sa candidature s’est manifesté, signe que l’élan pro-Oligui transcende les clivages traditionnels.
Face à lui, il est vrai, l’opposition peine à exister. La Cour constitutionnelle de transition a validé huit candidatures au total, mais aucune ne semble en mesure de contester sérieusement la popularité du chef de l’État. Son principal rival sur le papier est Alain-Claude Bilie-By-Nzé, l’ancien Premier ministre d’Ali Bongo, qui se présente en indépendant. Cependant, son nom reste étroitement associé à l’ancien régime discrédité, et beaucoup de Gabonais qui réclamaient l’alternance le perçoivent comme un symbole du passé. Les autres candidats incluent quelques personnalités issues soit de l’ancien parti au pouvoir ayant fait défection, soit de la société civile, mais aucun n’a l’aura ni l’envergure nationale d’Oligui Nguema. En vérité, une large partie de l’opinion considère que le véritable choix de cette élection se résume à poursuivre avec Oligui ou risquer un retour en arrière. Le contexte joue donc à plein en faveur du président de la transition, qui incarne à lui seul la stabilité retrouvée et l’espoir d’un renouveau, face à des adversaires fragmentés ou représentants du statu quo honni.
La campagne électorale elle-même a mis en lumière l’ascendant d’Oligui Nguema. Plutôt que de multiplier les promesses inconsidérées, le candidat-président s’appuie sur son bilan concret de transition pour convaincre. Il rappelle qu’il a déjà commencé à transformer le pays en un temps record et qu’il « reste beaucoup à faire » – sous-entendu, mieux vaut le laisser achever le travail entamé que de confier le pays à des politiciens sans résultats probants. Cette rhétorique pragmatique rencontre un écho favorable dans la population, qui a vu les réalisations des derniers mois de ses propres yeux. En face, les opposants peinent à critiquer frontalement son action (comment être contre la lutte anti-corruption ou la rénovation des écoles ?) et se retrouvent souvent sur la défensive, forcés de justifier leur propre rôle passé plutôt que de proposer une alternative crédible.
Dans ses discours de campagne, Brice Oligui Nguema ne manque pas de souligner l’origine populaire et presque providentielle de sa candidature. « Après mûre réflexion et en réponse à vos nombreux appels, j’ai décidé d’être candidat à l’élection présidentielle du 12 avril 2025 », a-t-il déclaré lors de l’annonce officielle de sa candidature à Libreville, devant une foule en liesse venue en masse malgré la pluie battante. Ces mots, Oligui les a prononcés comme pour souligner qu’il répond d’abord à l’appel du peuple. Effectivement, partout au Gabon montait depuis des mois un véritable appel du pied pour qu’il se présente : dans les marchés, les taxis-brousse, les réunions de village, beaucoup voyaient en lui l’homme de la situation et souhaitaient qu’il poursuive son action au-delà de la transition. Oligui Nguema a ainsi su se placer dans les pas des grands leaders populaires africains, ceux dont la légitimité naît du peuple avant de se traduire dans les urnes. À l’échelle régionale, son cas détonne d’ailleurs agréablement : alors que dans certains pays voisins les transitions militaires se heurtent à la contestation ou à l’isolement, le général gabonais a réussi le tour de force de fédérer un large consensus national autour de sa personne, rendant sa victoire électorale aussi naturelle qu’inéluctable.
Au vu de cette dynamique, une victoire d’Oligui Nguema le 12 avril ne fait guère de doute. Ce qui reste en suspens, c’est l’ampleur de son succès. Beaucoup pronostiquent un triomphe dès le premier tour, avec une marge de manœuvre écrasante sur ses concurrents. Un tel scénario équivaudrait à un plébiscite historique : même au temps de la toute-puissance d’Omar Bongo, on n’avait jamais observé une adhésion aussi unanime en faveur d’un candidat. S’il obtient, comme certains l’envisagent, un pourcentage de voix dépassant largement les deux tiers des suffrages, voire approchant les trois quarts, ce serait un résultat sans précédent dans les annales électorales gabonaises – d’autant plus remarquable qu’il s’agirait d’un scrutin libre et compétitif, et non d’une élection jouée d’avance par le parti-État comme par le passé. Ce score inédit, s’il se concrétise, portera la marque d’un homme ayant su gagner le cœur de son peuple en un temps record.
Stabilité, développement et vision stratégique : l’atout Oligui
Pourquoi une telle ferveur autour de Brice Oligui Nguema ? Au-delà de la rupture avec l’ancien régime, le candidat incarne aux yeux de beaucoup la stabilité et la confiance en l’avenir dont le Gabon a besoin. D’abord, il y a la stabilité institutionnelle : grâce à la transition conduite de main de maître, le pays a évité le chaos qu’on aurait pu craindre après la chute d’un régime aussi longtemps hégémonique. Pas de chasse aux sorcières aveugle, pas de règlements de comptes sanglants : Oligui a su maintenir l’ordre républicain, respecter les engagements internationaux du Gabon et rassurer tous les acteurs, des citoyens aux investisseurs étrangers. « À nos partenaires internationaux, je réitère que le Gabon est plus que jamais une terre d’opportunités », a-t-il lancé lors d’une allocution, soulignant que la stabilité politique retrouvée et les réformes engagées font désormais du pays une destination stratégique pour les investissements. De fait, malgré la suspension du Gabon de l’Union africaine au lendemain du coup d’État, la communauté internationale n’a pas tardé à reconnaître le sérieux de la transition gabonaise. Libreville a renoué un dialogue confiant avec les organisations régionales et les partenaires au développement. Brice Oligui Nguema lui-même, loin de s’isoler, a multiplié les contacts diplomatiques pour défendre sa feuille de route : présence remarquée à l’Assemblée générale de l’ONU en septembre 2024, visites de travail à Paris, Abuja ou Kigali, réception de délégations américaines et européennes venues s’enquérir des progrès de la transition. Ce leadership ouvert sur le monde a renforcé l’image d’un homme d’État fiable et visionnaire, désireux d’inscrire le Gabon dans une trajectoire positive sur la scène régionale et internationale.
Ensuite, Oligui Nguema incarne la stabilité sociale et sécuritaire. Sous son autorité, le climat intérieur s’est apaisé. Les tensions politiques qui avaient émaillé la fin de règne d’Ali Bongo – soupçons de fraude électorale, répression des contestations, fractures ethniques latentes – se sont largement dissipées. « Les différences ethniques, jadis instrumentalisées, s’effacent au profit d’une identité nationale plus forte et plus fraternelle », constatait-il avec satisfaction, traduisant le fait que les Gabonais se retrouvent unis dans le projet commun d’un Gabon nouveau. Le dialogue et la justice sociale prônés par Oligui ont désamorcé bien des colères. Aucune région, aucun groupe social n’a été marginalisé durant la transition : tous ont été écoutés lors des consultations, et des mesures symboliques fortes (comme la réhabilitation de certaines figures de l’opposition historique, le rapatriement de dépouilles d’anciens exilés, etc.) ont contribué à refermer les blessures du passé. Aujourd’hui, le pays aborde l’élection dans un climat serein, loin de la peur et de la crispation électorale des scrutins précédents. L’armée, un temps acteur de la politique, est redevenue garante impartiale de la sécurité du processus électoral, sous la conduite de son chef qui aspire désormais à la légitimité des urnes. Cette tranquillité retrouvée est sans doute l’un des plus grands succès d’Oligui Nguema : il a redonné aux Gabonais la paix civile et l’envie de croire ensemble en leur destin commun.
Enfin, et c’est crucial pour les électeurs, Brice Oligui Nguema offre une vision stratégique de développement pour le Gabon. Profitant de la transition pour lancer des bases solides, il a dévoilé les grandes lignes d’un programme de modernisation économique et sociale que son prochain mandat présidentiel permettrait de déployer à pleine échelle. Son credo : valoriser les formidables atouts du Gabon (ressources naturelles, position géographique, capital humain) au bénéfice de tous, et non plus d’une minorité. « Chaque Gabonais doit avoir sa juste part de la richesse », a-t-il affirmé, résolu à rompre avec la scandaleuse concentration des profits pétroliers entre quelques mains. Concrètement, cela se traduit par un plan de diversification de l’économie gabonaise, pour sortir du tout-pétrole. Oligui Nguema promeut un développement inclusif misant sur l’agriculture (afin d’assurer la sécurité alimentaire et créer des emplois en zone rurale), l’écotourisme et la valorisation durable de la forêt gabonaise (joyau environnemental du bassin du Congo), le numérique et les industries de transformation locale. Il entend poursuivre l’élan donné pendant la transition sur les infrastructures : d’autres routes seront construites ou remises à neuf pour désenclaver les provinces, les projets d’électrification et d’adduction d’eau seront accélérés, et un accent particulier sera mis sur l’éducation et la formation des jeunes – gages, selon lui, de l’autonomie future du pays. En somme, le projet de société d’Oligui vise à bâtir un Gabon émergent, autosuffisant et équitable, où la croissance économique ira de pair avec la justice sociale. Cette vision à long terme, il l’a articulée dans plusieurs de ses discours, convainquant les Gabonais que stabilité politique rime avec prospérité partagée. Contrairement aux slogans creux d’antan, Oligui détaille une trajectoire concrète, crédible et adaptée aux réalités du pays, ce qui le distingue nettement aux yeux d’une population lassée des promesses non tenues.
Sur le plan de la gouvernance, Brice Oligui Nguema a également su rassurer quant à sa volonté de ne pas reproduire les excès du passé. Certes, la nouvelle Constitution lui offrirait, s’il est élu, un mandat de sept ans, potentiellement renouvelable jusqu’en 2039. Mais l’homme fort de Libreville a répété qu’il respecterait strictement la limitation à deux mandats et qu’il souhaitait institutionnaliser l’alternance pour qu’aucune nouvelle « dynastie » ne voie le jour. Il a évoqué son souhait de créer des contre-pouvoirs efficaces : parlement fort, justice indépendante, médias libres – autant de garanties que l’autorité présidentielle qu’il incarnera ne basculera pas dans le despotisme. Ces engagements, combinés à son bilan, ont rassuré nombre de sceptiques initiaux. À l’approche du vote, même certains intellectuels et opposants historiques admettent qu’Oligui Nguema est actuellement le meilleur garant de la stabilité et de la modernisation du Gabon.
Un destin présidentiel irrésistible
À la veille de l’échéance du 12 avril, tous les voyants semblent au vert pour Brice Oligui Nguema. Ce chef d’État réformateur, qui a su en un temps record transformer un coup d’État en une réussite politique et administrative, est sur le point de recevoir des urnes la consécration d’un destin national hors du commun. Son parcours depuis août 2023 force le respect : parti de l’ombre (il était peu connu du grand public avant la chute d’Ali Bongo), il a en quelques mois redressé un État chancelant, réconcilié un peuple divisé et tracé des perspectives d’avenir enthousiasmantes. Solidement positionné pour l’emporter, il aborde cette présidentielle avec l’assurance tranquille de celui qui sent la confiance d’un peuple derrière lui. Sauf cataclysme, les Gabonais s’apprêtent à lui confier un mandat démocratique pour continuer l’œuvre entreprise.
Et cette victoire annoncée, loin d’être seulement celle d’un homme, sera aussi celle d’un peuple qui aura su se saisir de son destin. En votant massivement pour Oligui Nguema, les Gabonais tourneront définitivement la page d’un demi-siècle de règne sans partage et ouvriront un chapitre inédit de leur histoire, fondé sur la rupture, la réforme et la renaissance nationale. Le probable triomphe éclatant du 12 avril sera l’expression d’une volonté collective de changement et la récompense méritée d’un leadership courageux. Brice Oligui Nguema aura alors réussi son pari : passer du statut de sauveur de la patrie à celui de président élu de la nation, avec la légitimité du scrutin pour poursuivre la transformation du Gabon. Un tel scénario, qui combine transition apaisée et consécration démocratique, fera sans doute école dans la région. Mais surtout, il donnera au Gabon une chance unique de repartir sur de nouvelles bases, sous la conduite d’un dirigeant résolument tourné vers l’avenir et porté par l’élan irrésistible de tout un peuple.